C’est la rentrée sur le blog ! Après quelques semaines de repos je reprends mes articles sur ce blog. Ces vacances m’ont permis de me poser et de réfléchir un peu sur le devenir du blog. L’envie de partager ma passion de la photographie est bien là donc attendez-vous à quelques nouveautés. Je commence notamment une petite série d’articles avec quelques réflexions. Aujourd’hui je voulais vous parler de mon approche de la photographie argentique.
Depuis quelques mois j’ai décidé de me mettre à la photographie argentique non pas pour suivre un certain effet de mode mais pour ralentir encore une fois ma production photographique. Il y a maintenant un peu plus de deux ans j’ai abandonné mon reflex pour un leica M8 avec une visée télémétrique ce qui a eu pour conséquence de ralentir mes prises de vue car je n’étais pas à l’aise avec ce type de mise au point, n’ayant connu jusque là que l’autofocus. Aujourd’hui j’ai acquis une certaine dextérité avec la visée télémétrique et les déclenchements peuvent désormais s’enchainer à un rythme un peu plus important même si je n’ai jamais été un déclencheur fou. Le passage au leica M m’a tout de même forcé à m’arrêter de temps en temps et à plus réfléchir avant de déclencher. Je pense que cela m’a permis d’améliorer mes photos et en regardant un peu en arrière ce changement est apparu déjà lors de l’acquisition du fuji x100s.
Je cherchais donc depuis quelque temps une nouvelle alternative pour ralentir mes prises de vue et après avoir discuté avec quelques amis photographes je me suis décidé à franchir le pas de la photographie argentique. Il s’agissait d’un monde complétement inconnu pour moi car petit j’ai bien le souvenir de voir mes parents avec un reflex argentique mais il ne s’agissait absolument pas de l’objet précieux de la famille. Cependant ce choix de l’argentique a été facilité par la trouvaille dans un vieux garage de deux appareils photo avec des pellicules déjà présentes dans l’appareil. Ce fut mes premiers pas dans ce monde de l’argentique et j’ai été rapidement séduit par le rendu unique alors que j’étais sceptique au début.
Depuis j’ai acheté un Bronica SQ-A qui est un moyen format 6 x 6. Je voulais en effet trouver une réelle utilité à utiliser un appareil argentique plutôt que numérique et le moyen format s’est imposé comme une évidence. La qualité d’image est assez étonnante et particulièrement pour les portraits même si ce n’est pas le type de photo que je réalise le plus.
Avec ces « anciens » appareils je trouve que l’on se concentre sur l’essentiel. Il n’y a pas à rentrer dans les menus pour choisir une option ou je ne sais quoi d’autre. Vous me direz que la mise au point manuel est contraignante mais je ne suis pas vraiment d’accord. Il s’agit surtout d’une habitude à avoir et une nouvelle fois cela permet de ralentir la prise de vue. Si on prend le temps alors le déchet faute de mauvaise mise au point n’est pas si important. Pour les photographes de rue il y a toujours l’hyperfocale pour vous aider et obtenir des photos nettes tout en pouvant prendre des photos sur le vif.
C’est également une excellente façon de revoir un peu ses basiques. Si il est relativement simple d’exposer correctement dans la plupart des situations, il est parfois nécessaire de se questionner sur quelle partie prendre la mesure pour exposer correctement par rapport au rendu que l’on souhaite. Ralentir ses prises de vue et également vérifier et revérifier pas seulement la composition mais aussi tout ce qui se trouve dans le cadre ou à l’arrière plan et qui pourrait distraire, s’assurer que l’horizon est bien droit, et toutes ses petites choses qui doivent devenir une seconde nature afin d’obtenir sur le film ce que je voulais retranscrire précisément. J’apprends également la patience et préfère attendre le bon moment. Le coût de 1.90 euros par photo (achat + développement + scan pour une pellicule 120) fait que l’on réfléchit un petit peu plus.
En effet le coût de la prise de vue n’est pas anecdotique. Il me faudrait peut-être procéder autrement mais aujoud’hui j’achète mes pellicules chez Labo Argentique et je ne dévelloppe pas moi-même. Le développement et le scan des négatifs prennent beaucoup de temps je trouve et de la place également. Pour la place je ne peux pas faire grand chose, les murs n’étant pas extensibles. Et pour le temps aujourd’hui je peux passer plus de temps à faire des prises de vue et à monter des projets plutôt qu’à développer et scanner. D’autant plus que les résultats que j’obtiendrais seraient en dessous de la qualité obtenu en passant par un laboratoire professionnel. J’en ai déjà parlé sur le blog mais j’envoie mes pellicules chez Carmencita Film Lab depuis le début. Le résultat est toujous parfait et le scan obtenu peut être directement imprimé si besoin.
J’espère que ce processus me permettra de m’améliorer dans ma pratique photographique et que j’aurais de meilleures habitudes même une fois revenu au numerique. En attendant je prends énormément de plaisir à découvrir cet univers avec des appareils très agréables à utiliser !
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[…] Tribulations Photographiques je parlerais de photographie bien entendu, aussi bien argentique que numérique, pour les débutants comme pour les photographes plus avertis. J’y parlerais […]