Comme je vous le disais lorsque j’ai fait le bilan de 2014, j’ai arrêté mon activité d’auto-entrepreneur commencé en 2012. J’avais pris ce statut pour me permettre de couvrir une dizaine de mariages dans l’année. La photographie de mariage a pas mal évolué ces dernières années, surement grâce au numérique, et nous voyons de plus en plus de photos de mariage réellement typées reportage. C’est lorsque je recherchais un photographe pour couvrir mon propre mariage que j’ai pu me rendre compte d’une nouvelle vague de photographes revendiquant une approche de photo-reportage.
J’avais donc pris un statut d’autoentrepreneur afin de pouvoir couvrir des mariages avec cette idée de photo-reportage. J’ai pu me rendre compte que les futurs mariés sont très friands de cette approche qui semble les rassurer. En effet, une phrase que j’entendais à chaque prise de contact était : « nous ne sommes pas photogéniques et nous ne sommes pas très à l’aise devant un objectif ». Mais je dirais que c’est le cas de très nombreuses personnes. D’un point de vue photographie, c’était la seule approche qui m’intéressait. Je voulais répondre à l’attente des futurs mariés mais je voulais également qu’il y ait un intérêt photographique pour moi. Je voulais expérimenter ce genre très loin de la photo de paysage comme je pouvais la pratiquer à ce moment là. Le challenge m’attirait beaucoup. C’était très excitant de devoir rendre de belles images sans tomber dans le caricatural tout en essayant d’aller chercher LA photo.
Le statut d’auto-entrepreneur était idéal pour ce type d’activité. Je me posais pas mal de questions professionnellement parlant. Difficile de trouver du travail dans ma branche initiale et la photographie était une possibilité de reconversion. Finalement j’ai choisi encore une autre reconversion et la photographie de mariage restera pendant trois ans une activité secondaire. Le statut d’auto-entrepreneur a de nombreux avantages à savoir qu’il est bien pour voir si son activité est viable ou si il s’agit d’une activité secondaire. Il y a très peu d’administratif à faire pour s’inscrire et un simple suivi de ses entrées/sorties est suffisant donc pas de compta lourde à gérer. Je devais seulement déclarer chaque trimestre sur le net mon chiffre d’affaire réalisé. Le principal avantage étant de ne payer des charges que si l’on fait un chiffre d’affaire ce qui était très bien dans le cadre d’une activité secondaire ou saisonnière.
Mais les inconvénients sont également bien présents. En effet, impossible de récupérer la TVA mais surtout même si les charges sont plus faibles on les paye sur son chiffre d’affaire et non pas sur ses bénéfices. Il est donc tentant d’aller vers la dématérialisation complète et ne pas fournir d’épreuves papier ou encore d’album. Si la première année j’avais choisi ce type de fonctionnement, je me suis rapidement aperçu que les jeunes mariés imprimaient sur la première borne venue et avec une qualité pas toujours à la hauteur des attentes. J’ai donc décidé de livrer un album dans toutes mes prestations afin d’être sur de la qualité du support. Il ne faut pas oublier que cela est votre meilleure publicité !!! Si vous devez vous équiper d’un boîtier (voir même de plusieurs boîtiers) et d’objectifs lumineux alors il faut également oublier ce statut.
Si j’ai arrêté cette activité de photographe de mariage c’est parce que c’était très consommateur de temps ! Le mariage demande beaucoup d’énergie le jour J, bien sûr, mais aussi avant pour rencontrer les futurs mariés ou encore après pour trier et traiter les photos. Comme il s’agissait d’une activité secondaire cela signifiait que les journées étaient bien chargées et les week-end passaient vite également. Je n’avais plus de temps pour travailler sur des projets photos plus personnels et je prenais du retard dans le traitement de mes photos. Je voulais également me libérer du temps pour présenter mes travaux et faire quelques expositions en 2015. L’exposition du 1ier mars me réconforte dans cette optique et j’espère qu’il y en aura d’autres.
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[…] été une activité secondaire pour moi et pendant trois ans j’ai eu la chance de pouvoir couvrir des mariages. Aujourd’hui je m’interroge sur le statut d’auteur-photographe et sur […]